• Ombre

    Mélancolie éphémère ou constante, je tente de remonter vers la lumière. Happée trop tôt par la pénombre, j'ai peur de trouver le bonheur. Plus une larme ni un sourire, plus de sentiments ou d'instinct; en mon âme rien ne subsiste, mis à part un dernier rayon d'espoir. Le voyez-vous? 
    Quand après avoir perdu tout ce que je croyais faire partie de moi, quand je ne sais pas, je ne sais plus qui je suis, qui je dois être. Quand les mots ne suffisent plus, quand je suis désespérément seule dans le noir, dans les méandres glacés de la peur et du mensonge. Que puis-je faire? 
    Sombrer encore plus profondément. M'enfoncer dans le vide, dans le sang; plus bas que l'enfer. Je tombe et n'ai plus rien à quoi me raccrocher, mis à part cette lueur dorée. Mais mes yeux habitués à la noirceur du monde dans lequel je suis enfermée ne peuvent la regarder. Peur de vivre, peur de mourir. Je suis une éternelle contradiction. Cette lueur parviendra-t-elle à me sauver? 
    Attendant la fin ou le début de tout, je n'ose plus espérer. Bonheur, m'entendras-tu? Répondras-tu à mon appel enflammé? Je n'y crois pas, je n'y crois plus.


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