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Mère du sol et de nos océans
Aussi discrète que le souffle de son printemps
Dite souvent invincible
Elle se meurt au fil du temps.
Pleurer sa douceur perdue
Hurler sa mort si vide
Actes si simplement ardus
Une fois sa face livide.
Respirant son air
Pillant sa vie-même
Nous monstres sanguinaires
Bouffons celle qui nous aime.
Et elle innocente
Ne sait s'il faut agir ou pleurer ou rire
Et nous dévalant cette pente
Conduisons la pureté vers son dernier soupir.
Parler est bien aisé
Autant que tenter ou espérer
Pleurer ou capituler
Ou tout bonnement assassiner?
Sa perfection la perdra
Sa progéniture la brûlera
La Terre qui nous nourrissait en son sein
Nous la piétinerons, cracherons et enfin
Pour affirmer être ses bons enfants
Lui fermerons les yeux en pleurant un peu
Laverons nos méfaits au détergent
Et scellerons sa bière pas même honteux.
Voici l'histoire des rejetons hypocrites
Qui prirent d'abord le bras, puis le coeur et les poumons
A leur génitrice désormais dans la crypte
Aussi aisément qu'ils lui auraient volé un bonbon.
Rejetons la faute encore et encore
Il est plus simple de se cacher derrière un mur de pierres
Un courageux ou un imbécile en or
Qui se dressera pour dire "Oui j'ai tué ma mère la Terre".
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