• Me, myself and I

    Ce blog est peut-être inutile ou peut-être pas. Il me sert juste à poser mes pensées sur le papier... ou plutôt sur l'écran et à (miracle!) vous distraire quelques instants...

    Je n'espère rien, je constate et je verrais bien... De quoi je parle? Nul ne le sait, nul ne le comprendra jamais.

    Me, myself and I

    Au fait, je tiens à préciser que tous les textes que vous allez lire sont de moi, et que tout plagiat est formellement interdit.

    Me, myself and I

     

  • Qui suis-je? Que suis-je? Eh bien je suis une simple fille derrière son écran, une simple fille qui aime les mots, qui aime écrire, qui aime parler, qui pense être à peu près heureuse, qui a des amis et une famille, qui aime les animaux et ne peut passer une seconde sans parler, une fille qui ne peut guère vivre sans musique.

    Pourquoi est-ce que j'écris ça? Mon article se rallonge et se raccourcit, des mots s'ajoutent et s'en vont, des idées apparaissent dans ma tête puis disparaissent mais ne changent absolument rien au cours de votre vie à vous, lecteur. Et vous, vous vous demandez pourquoi vous continuez à lire, pourquoi vous vous intéressez au délire d'une pauvre fille de 14 ans que vous ne connaitrez jamais?

    Eh bien je ne le sais pas moi-même. J'écris pour écrire, peut-être que j'aime écrire, peut-être pas. Peut-être n'ai-je rien de mieux à faire mais ne nous intéressons pas au détails. Poursuivons notre analyse de la situation, continuons à lire ce délire sans importance ni sens. Qu'avons nous à y perdre de toute façon?

    Je continue à écrire et vous à lire, nul ne sait pourquoi mais on continue, on ne s'arrête pas. Plus. Et moi qui tapote sur mon clavier comme une déchaînée, moi qui ai envie de vous faire partager mes pensées et mon univers, moi qui ai envie de vous faire découvir et apprécier un monde.

    Une fille pas totalement comme les autres, une fille trop mince, une fille qui mange trop, une fille qui ne cesse pas de rire même quand elle pleure à l'intérieur... c'est moi, ça!

    Une fille qui veut aider ceux qu'elle aime, une fille qui aime sans compter, une fille qui veut protéger les autres au risque de se perdre elle-même... ça aussi c'est moi!

    Et vous qui êtes-vous? Parlons-en, tenez. Prenons une tasse de thé et asseyons nous quelque part. Discutons de la pluie et du beau temps, du bonheur et du malheur, de la santé et de la maladie. Parlons de vos goûts et de vos humeurs, de ce que vous détestez comme de ce que vous adorez. Parlons encore jusqu'à nous connaître comme des amis, mais nous connaîtrons-nous réellement? Non. 

    Ce blog vous permettra de me connaître comme je suis à l'intérieur, de m'apprécier ou de me détester, de dire que je suis folle ou sage. Et moi ici je ne suis qu'une attraction, une fille qui écrit pour vous, ou peut-être pour moi! Une fille qui ne sait pas réellement ce qu'elle fait là.

    Cette fille-là, c'est juste moi. 

     

    Parlons de moi...


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  • Ah tiens, vous êtes toujours là? J'en suis étonnée! Mais restez, tant que vous y êtes! Nous sommes ici pour parler de moi, non?

    Je ne suis pas gentille, je ne suis pas méchante, je ne suis pas intelligente, je ne suis pas idiote, je ne suis pas folle, je ne suis pas sage, je ne suis pas faible, je ne suis pas forte. Que reste-t-il? Cherchez-bien, que reste-t-il pour qualifier cette fille, hein? 

    Prenez votre dictionnaire et adossez vous. Un mot. Un seul mot. Moi. C'est cela, non? Non? Me connaissez-vous? Non. Alors pourquoi nier? Il n'y a pas de raisons. Et pourquoi aquiescer? Il n'y a pas de raisons non plus. Alors que pouvez-vous faire? Absolument rien. Vous êtes de simples spectateurs, vous lisez, vous voyez mais point vous n'agissez. Vous ne comprenez même pas ce que je dis. Je m'exprime pourtant dans la langue de Molière! Mais pensé-je de la même façon que lui, que vous, que quiconque sur cette planète? Y a-t-il quelqu'un ici qui comprenne et approuve ce que je suis entrain de dire? 

    Non. Cela n'est pas possible car je ne dis rien. Chut! Je suis entrain de parler? Et que dis-je? Ecoutez, écoutez, tirez un seul message de ma longue tirade et donnez le moi. Trouvez vous quelque chose? Rien du tout!

    Alors pourquoi suis-je ici si ce n'est que pour écrire sans rien dire, sans rien exprimer? Eh bien j'exprime des choses mais seulement les voyez-vous? Etes-vous seulement capable de les comprendre? Si vous l'êtes: chapeau! Sinon: vous êtes normal, tout simplement!

    Et moi, pour conclure, je suis la fille qui a écrit ce texte et qui pense ce qu'elle a écrit dans ce texte, je suis la fille qui comprend ce qu'elle a écrit dans ce texte. Et pour le comprendre il faut penser comme moi!

    Mon idéal c'est d'écrire librement, comme je viens de le faire. Peu importe que vous me compreniez ou non. Le fait est que j'écris, je suis libre!

    Moi, tous les jours

     


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  • Ici je vais vous montrer un texte. Un simple texte, une fiction. Une fiction, une histoire d'amour. Une histoire d'amour éphémère qui ne se termine pas bien, pour une fois. Une histoire d'amour que n'importe qui aimerait vivre, moi aussi je l'avoue. Bref, ce texte je l'ai écrit pour un cours de français. J'ai d'ailleurs été félicitée par mes professeurs comme par mes amies (pour une fois, héhé). Et j'aimerais vous le faire partager. Alors installez vous confortablement et laissez vous emporter, vous êtes le personnage... Enjoy! 


    Un texte, une vie...


    Lui, pour toujours


    -Ce fut comme une apparition, lâchai-je, les yeux brillants. Votre grand père était à mes yeux le plus bel homme du monde. Sa façon de se mouvoir, ses cheveux noirs de jais, les traits de son visage si doux, mais si dur à la fois... Nous nous sommes rencontrés pour la première fois un soir de novembre. Il faisait gris, il avait plu. Il faisait gris mais cela reste pour moi le plus beau ciel, les plus beaux nuages, la plus belle pluie, même, à mes yeux.

    Je m'interrompis un bref instant. Le regard de mes trois petits enfants s'emplissait de larmes. Leur grand père, mon seule et unique amour, la flamme de vie sans laquelle je ne méritais même pas d'exister, venait de s'éteindre laissant derrière elle un grand vide. Un vide, oui, un vide. Ce vide, j'en étais sûre, je ne parviendrais jamais à le combler.

    -Continue, Mamie. Continue!

    La voix tremblotante du petit homme amplifia la boule qui m'obstruait la gorge depuis qu'Il n'était plus là. 

    -Je me rendais à la boulangerie près de chez moi. J'avais dix-sept ans. Ah, quelle belle époque! On me connaissait bien dans le quartier. On me connaissait mais je ne connaissait que peu de gens. Ma mère m'avait dit de me dépêcher car le dîner était prêt. Elle avait mis tout son coeur, tout son amour, dans la confection de notre souper. Il ne fallait pas qu'il refroidisse. Je me pressais donc, tâchant de marcher à grandes enjambées, sans toutefois que ma jupe ne remonte. Malheureusement, je faisais peu attention à la position de mes pieds. Ceux-ci se prirent dans l'une des nombreuses inégalités du sol, m'entraînant irrémédiablement dans une chute. Assise sur le sol humide, boueux, je restai dans un état de stupeur apparente.

    <<Ma chute n'en était pas la cause. La cause, c'était Lui. Lui qui se trouvait devant moi, lui qui s'était retourné, qui m'avait demandé si j'allais bien. Lui qui m'avait relevée. La plupart des gens auraient ri devant cette situation qui, d'un point de vue extérieur aurait pu paraître comique. Pas lui. Oh non, pas lui. Lui, il m'a souri. Ses mains puissantes ont entouré les miennes et mes yeux ont plongés dans les siens dans un geste de reconaissance, d'admiration. Il ne détourna pas le regard. J'aimais son regard, je voulais qu'il reste fixé sur moi pour toujours. J'aimais ses yeux. J'aimais leur couleur verte. Je suppose qu'il aimait les miens. J'aimais le fait qu'il aime les miens, même s'il ne s'agissait que d'une supposition. J'aimais cette éventualité. Je l'aimais, lui.

    <<Il me demanda mon nom. Je lui répondis sans détacher les yeux de son visage. Et quel visage! Un visage, un Adonis, une sculpture! Mieux: lui. Il me demanda où j'allais. Je lui dis que je n'en avais que faire. Lui, il voulait le savoir. Alors je lui répondis. C'est là qu'il me souleva. On aurait dis que je ne pesais pas plus qu'une plume. Ses muscles saillants ajoutaient à son charme. Il insista pour me transporter jusqu'à la porte de chez moi. Il me conduisit donc à la boulangerie, paya de sa poche sans toutefois me poser à terre. Il marcha ensuite jusqu'à chez moi, moi lovée dans ses bras. Je voulais que ce moment dure éternellement. Mais il me déposa à terre. 

    <<C'était trop tôt. Trop tôt pour qu'il s'en aille. Laissant tomber tout ce que je portais, je courus jusqu'à lui. Je voulais sentir sa chaleur juste un instant de plus. Il se retourna, un sourire aux lèvres et m'enlaça durant une éternité bien trop courte. A l'oreille, il me souffla la phrase en trois mots. Rougissante et fiévreuse, je lui rendis un dernier sourire.

    Les trois enfants pleuraient toutes les larmes de leur corps. Je les conduisis donc à leurs chambres respectives, déposant un ultime baiser sur leur front.

    Il n'était plus là. Alors tout était fini. Je me rendis dans ma chambre, soufflai la bougie. Et l'instant d'après, je le rejoignais.

     

    Alors, on en pense quoi? On aime, on aime pas? Ce que j'écris c'est pour moi, c'est pour vous. Vous qui avez pris le temps de me lire, vous qui avez ressenti ce que je voulais vous faire ressentir, vous qui avez peut-être versé une larme ou esquissé un sourire, vous qui n'êtes pas resté de marbre face à ce que j'ai imaginé, créé, écrit, publié. 

    Vous, c'est pour vous que j'écris! ^^


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  • La musique, ça fait partie de ma vie. C'est bien simple, il m'est impossible de l'imaginer sans. La musique ça vous berçait quand vous étiez petit, et aujourd'hui encore ça vous fait pleurer, ça vous rappelle de bons ou de mauvais souvenirs, ça vous remonte le moral...

    Music is life

    On va dire que je suis ouverte musicalement. Je peux écouter du rock comme de la pop ou de la variété française du moment que ça me touche. En conséquence, les chansons qui tournent dans mon iPod sont plus que diversifiées. Vous me surprendrez à écouter La Vie en Rose d'Edith Piaf puis Hysteria de Muse. Je ne cherche absolument pas à me démarquer musicalement ni à rentrer dans un moule. Quand j'aime, j'aime. Quand je déteste il ne faut pas insister. ^^

    Music is life

    Encore ici, je suis moi et personne d'autre. D'ailleurs en écrivant cet article, j'écoute en boucle les Red Hot Chili Peppers. 

    Bref. Pourquoi sommes-nous ici entrain de parler musique alors qu'on ne se connait ni d'Adam ni d'Eve? Eh bien je peux vous répondre, cette fois-ci. Si vous n'avez pas quitté le blog en courant c'est que vous êtes quelque part intéressé par mon baratin inutile? Ne niez pas. Ne faites pas non de la tête, vous savez que c'est vrai...

    Je suis entourée de gens qui font de la musique. Etant très peu coodonnée dans mes mouvements, je ne vois pas l'utilité de me payer des cours de musique. Les cordes de la guitare ne tiendraient pas longtemps avec moi, et la flûte serait vite brisée en deux. Alors je me contente d'écouter et de vivre la musique... C'est déjà beaucoup, non?

    Sur ce, quelques images chansons et images:

    http://www.youtube.com/watch?v=QJO3ROT-A4E

    Music is life

    http://www.youtube.com/watch?v=w1rLZfAfQLM

    Music is life

    http://www.youtube.com/watch?v=3dm_5qWWDV8&ob=av2n

    Music is life

    Music is life

    Music is life

     


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  • Je ne suis pas quelqu'un d'ambitieux, je ne me fixe pas d'objectifs impossibles à atteindre, je ne crois pas en ma bonne étoile. Si nous en avions réellement une, nous serions tous riches, beaux, adulés et aimés. Si nous avions une bonne étoile, nous serions tous les mêmes, ce qui est mal.

    Je ne suis pas non plus trop modeste. Je sais ce que je suis capable de faire, je sais que je pourrais passer ma vie à écrire, je sais que je pourrais remplir des pages et des pages sans jamais me lasser. Je sais que ce que j'écris à un sens, même si vous ne le voyez pas forcément et je sais qu'à force de patience, j'arriverais à captiver quelqu'un. N'importe qui. Je sais que je ne pourrais jamais faire de mathématiques, je sais que ce que j'aime c'est l'abstrait.

    Mes ambitions

    Je sais que je pourrais gagner un concours d'écriture, je sais que je ne sais pas calculer une puissance de deux. Je sais ce que j'aime et peux faire, je sais ce que j'aime et ne pourrais faire qu'en rêve et je sais ce que je n'aime pas.

    Je sais que je vous ennuie, avouez-le. Mais une question, si je vous ennuie tant, pourquoi êtes-vous là? Voyez-vous une once de génie en moi? Voyez-vous ce que j'aimerais tant vous montrer, à vous que je ne connais même pas? En êtes-vous capable? Car je voudrais vous montrer tant de choses, et pour cela je ne dispose que de mots. Est-ce suffisant?

    Cela demandera un effort de votre part autant que de la mienne, cela demandera de la patience et du temps, je le répète: le pouvez-vous? Pouvez-vous me comprendre? Je ris aux éclats. Quelqu'un comprend-il? Non. Cela n'arrive que dans les rêves...

    Mes ambitions


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  • Une magnifique chanson que vous devez absolument écouter jusqu'au bout. Ecoutez bien les paroles, laissez vous aller à la mélodie...

    My favourite song...

    Demi Lovato, Skyscraper.

    Skies are crying, I am watching
    Catching teardrops in my hands
    Only silence, as it's ending, like we never had a chance.
    Do you have to make me feel like there's nothing left of me?

    You can take everything I have
    You can break everything I am
    Like I'm made of glass
    Like I'm made of paper
    Go on and try to tear me down
    I will be rising from the ground
    Like a skyscraper, like a skyscraper

    As the smoke clears
    I awaken and untangle you from me
    Would it make you feel better to watch me while I bleed
    All my windows still are broken but I'm standing on my feet

    You can take everything I have
    You can break everything I am
    Like I'm made of glass
    Like I'm made of paper
    Go on and try to tear me down
    I will be rising from the ground
    Like a skyscraper, like a skyscraper

    Go run run run I'm gonna stay right here
    Watch you disappear yeah
    Go run run run yeah it's a long way down
    But I'm closer to the clouds up here

    You can take everything I have
    You can break everything I am
    Like I'm made of glass
    Like I'm made of paper
    Ohh
    Go on and try to tear me down
    I will be rising from the ground
    Like a skyscraper, like a skyscraper
    Like a skyscraper, like a skyscraper
    Like a skyscraper



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  • Le rêve, un monde où tout est possible. Un monde qui vous redonne de l'espoir quand vous avez tout perdu, un monde qui vous laisse encore une chance d'être heureux et de progresser, de faire ce que vous voulez et d'illuminer votre vie. Un monde qui vous  permet de croire, d'aimer. Même quand vous ne vous en sentez plus capable.

    Rêver c'est exprimer toutes ses envies les plus profondes et les plus folles, c'est laisser notre esprit vagabonder et expérimenter tout ce que l'on aime plus que tout. Si nous ne rêvions pas, où seraient nos objectifs? Aurions nous ne serait-ce qu'une raison de vivre? Pas la moindre, car sans rêves, sans objectifs à atteindre, nous ne pouvons pas nous sentir utiles.

    Parce qu'il faut rêver pour vivre

    Chacun exprime son besoin d'exister par des rêves plus ou moins faciles à réaliser. Nénanmoins, chacun se sent aussi satisfait d'avoir réaliser le sien. Quand on rêve, on visualise le bonheur à l'état pur, la simplicité et la sobriéte qui nous fait tant envie. Car il n'en faut pas tellement pour être heureux... Nous en avons beaucoup, beaucoup trop. Et seulement nous rendons-nous compte de la chance que nous avons? Même pas. Nous cherchons toujours à nous sentir plus forts, plus puissants.

    Un rêve, c'est tellement de choses... Un rêve c'est vrai et faux à la fois. Un rêve, c'est un tout mais ce n'est rien. Un rêve, c'est le bonheur et le malheur. Le bonheur qu'on espère voir arriver, le malheur que l'on ressent lorsqu'on se rend compte que ceci était faux.

    Quand vous vous réveillez le matin, après avoir fait un magnifique songe, vous pensez "Oh ce n'était qu'un rêve..." et, malheureux comme les pierres, vous reprenez vos activités habituelles. Mais dîtes-vous plutôt "Oui! C'était mon rêve" et donner vous les moyens de le réaliser. Le bonheur est entre vos mains, à vous de le saisir et de le vivre plainement. ;)

     


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  • Voilà le début d'un roman que j'écris avec une amie. Dîtes moi ce que vous en pensez! ;)

    Prologue:
    De là-haut, elle voyait tout ce qui se passait sur la terre ferme, dans ce splendide endroit. L'agitation des passants, la frénésie des gens pressés de rejoindre leur famille... Tout cela l'effrayait. Elle était seule, perchée, au dessus de tout, observant les moindres faits et gestes des habitants de la plus belle ville du monde.
    Elle ne savait pas pourquoi elle était si seule. Elle regrettait de ne pouvoir se mêler aux autres et en même temps, elle avait horriblement peur d'eux. Alors elle se contentait de regarder, de guetter, d'observer.
    Elle n'avait pas d'amis, pas d'argent. Elle vivait perchée au-dessus des autres, au-dessus de la vie. Elle était pourtant née en bas. Mais les oiseaux lui avaient montré le chemin, le chemin qui lui permettrait de vivre, vivre sans se soucier d'autrui, ni d'elle même d'ailleurs. Elle parlait aux oiseaux, elle leur parlait de tout, de rien. Elle leur parlait de la vie, et même de la mort.
    Elle vivait, tout simplement. Elle vivait, mais déconnectée, seule, hors de la réalité, à la fois enfermée et libre.
    Parfois, elle se demandait pourquoi elle était si différente, pourquoi elle ne vivait plus en bas, pourquoi elle avait envie de descendre et de s'élever à la fois. Mais même si elle se savait différente, elle avait une chose de plus que ceux d'en bas: elle avait appris à vivre. On ne pouvait pas dire qu'elle était heureuse, mais elle n'était pas triste. Elle avait appris à accepter. Accepter d'être elle-même, accepter d'être seule, accepter de vivre comme les oiseaux, de devenir un oiseau.
    Elle était humaine et pourtant, les humains ne lui inspiraient que de la peur. Après tout, beaucoup d'oiseaux étaient partis à cause d'eux, à cause de leurs inventions. Mais elle ne les haïssait pas. La haine était propre aux gens d'en bas. Elle était au-dessus de ça.
    Elle n'avait pas d'âge, elle n'avait pas de nom. Elle était juste elle: la fille de la Tour Eiffel.

     

    La Fille de la Tour Eiffel


    Chapitre un:

    Il arriva un jour où le ciel était bleu et la brise fraîche. Elle venait de se réveiller mais, sans qu'elle puisse de l'expliquer, elle sentait qu'il manquait quelque chose. Cela pourrait se comparer, pour vous, au sentiment que l'on a lorsqu'en partant de chez vous, vous avez l'impression généralement totalement injustifiée d'avoir oublié quelque chose de très important. Mais elle ne connaissait pas ce sentiment, elle n'avait rien sans cependant manquer de quoi que ce soit. Mais ce matin là, justement, il lui manquait quelque chose, quelque chose d'important. Les oiseaux autour d'elle semblaient vouloir lui parler, mais pour la première fois, elle ne les comprenait pas. Elle regarda son nid de fortune, elle avait toujours cet enchevêtrement de plumes, de branches et de fer, qui constituait son abri, elle avait toujours ces bandes de toile dont elle se parait pour se protéger du froid, à la manière de ceux d'en bas. Tout ce dont elle avait encore besoin était là. Ainsi que la chaîne en métal, souvenir d'en bas, dont elle ignorait jusqu'à l'origine. Pourtant, il manquait quelque chose, elle n'arrivait pas à savoir quoi.
    Soudain, un petit moineau lui fonça dessus violemment. Elle s'écarta de justesse en poussant un cri. Puis le minuscule oiseau piqua vers le sol, suivi de tous les autres.
    C'est alors qu'elle vit, c'est alors qu'elle comprit que la seule et unique chose qui manquait était ce dont elle n'avait jamais eu besoin: ceux d'en bas.
    Le monde semblait s'être arrêté. Les rues étaient vides, les voitures, dont les portières étaient toutes ouvertes arrêtées en plein milieu de la route, des tas de poussettes vides, des chariots, des sacs à mains même, étaient abandonnés: le temps semblait en suspension.
    Le silence régnait, seul le léger bruit du vent venait le troubler. L'habituelle cacophonie des humains n'était plus. Elle était seule au monde, même les oiseaux s'en étaient allés. Et c'est là qu'elle se rendit compte qu'elle n'était rien sans eux. C'est eux qui lui ramenaient de la nourriture, de l'eau et du tissus pour qu'elle puisse survivre. C'est eux qui lui ramenaient des médicaments lorsqu'elle était malade.
    Et elle comprit qu'il lui faudrait descendre, descendre de sa forteresse de solitude. Sinon, elle aussi disparaîtrait.
    Elle s'était exilée dans la Tour pour échapper au monde des humains et elle était forcée d'y retourner, quoi qu'il advienne. Mais il y avait un petit problème: sans les oiseaux pour la guider, comment faire? Cela faisait tellement longtemps qu'elle était montée, elle ne serait sûrement pas capable d'arriver sur le sol! Elle fut soudain effrayée par tout le vide qui la séparait du bas.
    Elle s'obligea à se calmer. Elle vivait perchée dans un nid depuis qu'elle était capable de marcher, ce n'était pas maintenant qu'elle aurait le vertige!
    Elle songeait à attendre avant de se lancer, mais rien ne changerait. Alors, prenant son courage à deux mains, elle entama la descente. Comme elle s'y attendait, sa progression fut lente et laborieuse, mais grâce à ses réflexes et à sa vie passée en équilibre, elle put arriver au sol sans dommages.
    Elle s'assit au pied de la Tour Eiffel pour observer ce qui avait toujours été pour elle "le monde d'en bas": si vivant et si bruyant, il était à présent vide et silencieux, et malgré elle, cette agitation lui manquait. Pourquoi ces gens si colorés et si vivants, comparés à elle, étaient-ils partis? Comment avaient-ils plu disparaître aussi soudainement?
    Tout en se posant ces questions insolubles, la jeune fille, épuisée, s'endormit à même le sol.

    Elle fut réveillée par la voix d'un humain.
    - Hé! T'es morte? Hé, tu m'entends? Hé ho!
    Elle ouvrit douloureusement les yeux. Au-dessus d'elle, il y avait un visage, les yeux grands ouverts.
    Elle hurla un son inarticulé et s'écarta précipitamment.
    - Mais d'où tu sors, toi?
    Le jeune garçon regarda cette étrange jeune fille, bizarrement vêtue de grandes bandes de tissus grisâtres, provenant sûrement de rideaux.
    Reprenant ses esprits, celle-ci tenta vainement de lui parler. Elle avait appris la langue des humains il y avait bien longtemps, et tentait de s'en souvenir.
    - Je... tu... en bas. Personne?
    - Putain, j'ai vraiment pas d'bol!
    Il soupira puis fourra sa main dans son sac et en sortit quelque chose de relativement mou, d'où dépassaient des feuilles trop claires pour être naturelles.
    Elle le regarda sans comprendre.
    - Miam miam! Toi... manger. Toi comprendre?
    Elle eut une illumination et saisit la chose, comprenant enfin qu'elle été destinée à la nourrir. Ce n'était que maintenant qu'elle se rendait compte à quel point elle avait faim. En moins de deux, elle avait englouti la nourriture.
    - Ah! Ben voilà! J'ai eu peur de tomber sur une attardée.
    Il prit lui-même une de ces choses et prononça lentement le mot "sandwich" tout en le pointant du doigt.
    - Être... sandwich?
    - T'as tout compris, ma jolie.
    Puis il pointa son doigt vers lui.
    - Moi... Melvin!
    Elle ne savait que l'on pouvait nommer les humains. Mais à force de répétitions, elle compris que c'était le cas et que celui-ci était Melvin.
    - Et... toi? demanda Melvin.
    Là, elle fut prise au dépourvu. Et à sa façon d'écarquiller les yeux, le jeune garçon comprit.
    - T'as pas de nom, hein?
    Il garda pendant un long moment le silence. Et même elle, malgré sa maigre connaissance des humains, comprit qu'il était gêné. Il finit par se lever.
    - Bon, c'est pas le problème pour l'instant. J'imagine que tu ne sais pas plus que moi pourquoi tout le monde s'est barré, alors on va pas rester là comme des moules pas cuites, hein? Aller, viens.
    Il lui tendit la main et l'aida à se lever.

    Ils marchèrent pendant des heures sans voir personne. Melvin appelait dans les rues désertes tandis que la fille le suivait docilement, étonnée d'enfin arpenter ces rues qu'elle avait si longtemps observé d'en haut.
    Il entra plusieurs fois dans des bâtiments dont on voyait un peu de l'intérieur grâce à d'immenses vitres translucides. Il entrait et prenait quelques-unes des choses molles qui serviraient à les nourrir. Dans l'un de ces bâtiments, il trouva une boîte de métal rectangulaire avec plein de boutons qu'il tritura dans tous les sens. Mais le son qui en sortit - cela ressemblait beaucoup au crissement de la neige - ne sembla pas le satisfaire.
    Melvin lança aussi beaucoup de mots à l'intention de la boîte qu'il refusa de lui expliquer.
    Ils entrèrent ensuite dans un autre bâtiments semblable où était entreposé plein de "vêtements". Melvin lui donna un paquet de ces morceaux de tissu et la poussa derrière un rideau en lui faisant comprendre de les mettre. Elle essaya pendant dix minutes d'enfiler un gilet sur sa jambe gauche...
    Elle finit par se présenter à Melvin, emmitouflée dans un assemblage hétéroclite de "vêtements" multicolores et... pieds nus.
    Melvin remarque ce détail, et en soupirant, lui donna d'autres petits "vêtements" qu'il l'aida à enfiler sur ses pieds. Il lui trouva ensuite des sortes de boites marrons qu'il appela "chaussures" et lui mit par-dessus les petits vêtements. Elle se sentait étrangement à l'étroit dedans, mais elle ne se plaint pas une seule fois.
    Malheureusement,au bout de deux heures de marche de plus à travers les rues de la ville, elle n'en put plus. Elle s'assit par terre avec l'impression que ses pieds étaient en sang.
    - T'as pas l'habitude de marcher, ça se voit, soupira Melvin.
    En effet, elle savait à peine tenir sur ses jambes. Elle marchait, mais tanguait et se fatiguait rapidement. Quand on vit dans la Tour Eiffel et et que notre espace vital se réduit à cinq mètre, on a pas tellement l'occasion de faire de grande randonnées.
    Malgré sa grande fatigue et l'atroce douleur qu'elle ressentait dans les muscles de ses jambes et au bout de ses pieds, elle continua à marcher, précautionneusement agrippée au bras de Melvin.
    - On va aller chez moi, avant que la nuit ne tombe. Au moins, là-bas, il fait chaud, et il y a des lits.
    Melvin n'avait pas à proprement parler de "chez lui", mais il avait réquisitionné un appartement spacieux, au rez-de-chaussé d'un immeuble. Quelques minutes de marche plus tard, ils étaient arrivés. La jeune fille scruta le gros bloc de pierre, percé de fenêtres et d'une grande porte, que Melvin nommait "immeuble".
    Sur la porte, il y avait quelques boutons que Melvin se mit à triturer, puis un étrange son en sortit et la porte s'ouvrit. Ils pénétrèrent alors dans un endroit dans lequel on ne voyait pas le ciel. Melvin appela cet endroit "couloir".
    Différentes portes figuraient là et Melvin en choisit une car il disait qu'il avait une "clé".
    Melvin rentra la "clé" dans la porte, puis il la tourna et le battant s'ouvrit.
    La jeune fille voyait les portes comme des objets magiques, qui ouvraient sur des mondes complétements différents, où le ciel était bas et où il faisait chaud. Cette porte-ci s'ouvrait sur un lieu fermé, où les murs étaient aussi blancs que les œufs des oiseaux, il y avait un grand objet mou et lisse, d'une étrange couleur marron, et il y avait d'autres portes à l'intérieur.
    - Viens, que je te fasse visiter.

    Il ouvrit alors les portes, désignant et nommant ce qu'il y avait à l'intérieur. Il lui parlait comme à une enfant de trois ans, sachant qu'elle avait du mal à comprendre.
    -Là, tu as les toilettes: tu fais pipi-caca et tu appuies là, tu comprends? (Elle hocha la tête, l'expression de Melvin était trop éloquente pour qu'elle se trompe sur son sens.)
    Il ouvrit une seconde porte.
    -Là, c'est le salon, la télé ne doit pas marcher mais il reste le canapé et la table. Et là, ta chambre, avec le lit. Là, la mienne.
    Il ouvrit ensuite la dernière porte. Et la jeune fille n'entendit soudain plus rien de ce qu'il disait.
    Il y avait une fille devant elle. C'était elle, elle le savait car elle voyait à côté de ce double un autre Melvin qui continuait de s'agiter. Mais elle n'y fit pas attention, elle s'observait pour la première fois. Elle regarda ce visage pointu, ces yeux noirs, cette peau brunie par le soleil, ces longs cheveux bruns emmêlés qui lui tombaient sous les genoux, ces joues creuses, ces petites oreilles à peine visibles, ce nez droit: tous ces petits rien lui appartenaient. Tous ces minuscules détails auquel elle n'avait jamais fait attention lui sautaient aux yeux avec l'effet qu'aurait provoqué un éclair dans un ciel bleu.
    Cette image d'elle-même faisait remonter des souvenirs qu'elle avait cru perdus à tout jamais. Elle sentit qu'elle était sur le point de se rappeler quelque chose qu'elle savait important. Pendant une seule seconde, elle se remémora tout. Et puis, cela disparut sans laisser aucune trace. Une larme coula sur sa joue.
    En se regardant de nouveau, elle accepta ce qu'elle n'avait jamais voulu savoir: elle était humaine.
    Elle n'était plus un oiseau.
    Au fond d'elle-même, elle savait que cet état de fait, malgré les apparences, changeait beaucoup de choses.
    Toutes les questions qu'elle se posait à présent étaient les mêmes que ceux d'en bas. Elle savait que toutes les peines qu'elle avait simplement observées jusqu'à présent deviendraient aussi les siennes. Elle balaya le désespoir que lui inspirait cette pensée, elle ne pourrait de toute façon rien y changer.
    Elle prit enfin une décision; elle se tourna vers Melvin, qui la regardait en silence, l'air inquiet, et après avoir soigneusement choisi ses mots, articula:
    -Trouve un nom pour moi.

     

    La Fille de la Tour Eiffel


    Chapitre 2

    Elle dormait, recroquevillée dans un coin de la pièce, comme si elle se trouvait dans un lieu extrêmement étroit. Ses longs cheveux la recouvrait à la manière d'une couverture, ce qui ne l'empêchait pas de grelotter.
    Il faisait pourtant doux dans l'appartement. Mais peut-être tremblait-elle de peur. Après tout, elle ne connaissait rien à ce monde.
    Melvin se tenait dans un coin de la pièce,ne pouvant détacher les yeux de la jeune fille. Il ressentait le besoin de la rassurer, de la prendre dans ses bras et de lui dire que tout irai bien, mais il ne le pouvait pas. Il était presque aussi impuissant qu'elle face à la situation. Ils étaient seuls, abandonnés.
    Et là, Melvin se rappela de la scène, la scène durant laquelle tout avait changé.
    Il était là, dans la cellule, ruminant des idées noires. Il ne comptait plus le nombre de jours qu'il croupissait ici. De toute façon, il n'était pas près de sortir.
    Tout à coup, il n'entendit plus rien. Les habituels braillements du gars de la cellule d'à côté avaient cessés. Seule la respiration de Melvin était audible.
    Il appela mais personne ne lui répondit. Il avait peur.
    S'approchant de la porte de sa cellule, son coeur se mit à battre plus vite, encore plus vite. Car il savait qu'il se passait quelque chose d'anormal.
    Il posa la main sur la poignée. Celle-ci s'ouvrit en grinçant légèrement.
    Melvin ne comprenait rien. Il n'y avait plus personne dans cette foutue ville. Et il se voyait mal conduire une de ces bagnoles abandonné qu'il avait trouvé dans la rue: Il ne savait pas conduire.
    Il était donc coincé et obligé de survivre. Pas pour lui mais pour elle. Si elle n'était pas apparue, il se serait sans doute jeté du haut d'un immeuble.
    Il est vrai qu'il n'avait jamais eu de chance. Petit déjà, il était battu par son père, et sa mère quant à elle, préférait planer grâce à ses médoc's plutôt que de s'occuper de son fils.
    Adolescent, il avait été retiré de la garde de ses parents et placé en famille d'accueil. Mais il voyait bien que ces gens ne l'aimaient pas: il leur causait trop de problèmes.
    Et le jour de ses dix-huit ans, il s'était barré pour vivre sa vie. Il se croyait enfin libre mais dès le lendemain, il était au commissariat pour une affaire de stup'. Deux ans de prison, voilà le prix à payer. Il n'avait même pas fait la moitié, qu'il avait été délivré mais il ne restait plus personne dans ce monde de fou, seulement une fille, tombée d'on ne sait où et à qui il avait promis de trouver un nom dès le lendemain

    Il réfléchissait à ce nom en la regardant dormir. Il n'avait jamais fait ça, lui! Comment pouvait-il savoir si le nom qu'il choisirait lui plairait?! Quel nom lui conviendrait le mieux? Amélie? Clara? Elise? A peine les évoquait-il qu'il les rejetait. Aucun des noms traditionnels qu'il connaissait ne pourrait lui aller! Et d'abord, pourquoi n'en avait-elle pas? C'était toujours sur lui que tombait les embrouilles! Il avait même trouvé le moyen de se retrouver dans une ville déserte avec une fille totalement ignorante!
    Il s'obligea à se calmer, il ne voulait pas s'énerver contre elle alors qu'elle n'avait que lui, et il s'en rendit compte à l'instant, qu'il n'avait qu'elle. Elle ne connaissait rien, elle n'avait même pas l'air de comprendre à quel point sa propre vie pouvait être pourrie, comme si elle était tombé du ciel. Il eut un léger sourire à cette idée: Voilà qu'il pleuvait des filles!

    Un nom…
    Il l’observait, essayant de réperer le détail qui lui permerttrait de la nommer. Elle était jolie, débraillée, misérable, pitoyable, sale, les traits tirés, mais inconstetablement jolie. Il n’avait cessé de la regarder, toute la journée, dans les rues vides. Elle marchait difficilement, en oscillant dangereusement, pourtant ses yeux ne cessaient de bouger, détaillant toutes les choses qu’ils découvraient, les analysants pour les graver dans sa mémoire. Elle avait ce regard intense qu’on parfois les oiseaux, qui s’envolent dès que vous les examinez à votre tour. Cette façon de se retouner brusquement au moindre son, de s’agitter discrètement, même de dormir. Plus il l’observait, plus elle lui faisait penser à un oiseau.
    Lorsque le Soleil se leva sur Paris, Melvin avait trouvé un nom à Moineau.


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  • 1) Me prendre une balle de Hand dans la gùeule. 
    2) Manger du Nutella. 
    3) Voir des stylos tomber du ciel et croire que des fantômes me les envoient alors que c'était un cxn qui les balançait de la fenêtre.  
    4) Tomber (comme chaque matin) dans les escaliers. 
    5) Nettoyer la litière du lapin en chantant Hakuna Matata. 
    6) Chanter Hakuna Matata dans un car. 
    7) Chanter Hakuna Matata dans la rue. 
    8) Courir pour pas qu'un boulet me rattrape et veuille faire le chemin avec moi. 
    9) Appeler Zorodrigue un Lego trouvé (nul ne sait ce qu'il faisait là) dans ma trousse et le faire parler avec le sac d'un mec en cours d'anglais. *le pire c'est que la prof a vu et qu'elle m'a regardée archi bizarrement. 
    10) Etre folle et l'assumer.

    11) Rigoler jusqu'à faire un gros silence dans la classe. 
    12) Me lever debout sur la mezzanine et me frapper la tête dans le plafond. 
    13) Promener ma lapine dans un parc et me faire prendre pour une malade mentale par les gens. 
    14) Me faire proposer un gâteau par un clochard. 
    15) Faire tomber mon gsm dans la piscine pour en avoir un nouveau.  
    16) Regarder un film d'horreur et finalement ne plus pouvoir dormir tellement je flippe, ce qui implique finir la nuit à regarder un documentaire sur la reproduction des grenouilles. o.O 
    17) Dire "une moustique". 
    18) Hurler en plein cours de musique parce que j'ai vue une mouche. 
    19) Tomber dans les escalators du métro et entraîner dix personnes dans ma chute. 
    20) Courir poursuivie par un fou qui m'a demandé de monter sur sa moto.


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  • Prouvez-moi, démontrez-moi par a+b que je suis là pour quelque chose, que je sers, que je suis utile. Que vous avez besoin de moi. Que je vous fais rire, pleurer, aimer, danser, voler, chanter. Je veux juste être aimée, regardée, appréciée. Pas laissée de côté.

    Allez-y, calculez! Calculez la probabilité pour que vous m'écoutiez: elle est nulle. JE suis nulle. Zéro, niet, nada. Rien que du vide et des mots. Une folle. Une dingue. Une foldingue qui vous aime et qui veut que vous me le rendiez. Une foldingue qui veut être parfaite mais ne le sera jamais.

    Prouvez-moi

    Pourquoi mes larmes sont-elles versées? A quoi riment-elles? A rien, puisque la personne qui les produit n'existe pas. A vivre sans exister, mieux vaut ne point vivre du tout.

    Mais je suis là! ICI, devant vous, ou plutôt derrière mon écran. Je suis là. Je suis là... Je suis là...? Je ne le sais même plus, je n'y crois pas moi-même. Et vous? Qu'en pensez vous? Je vous suis utile, je vous sers à quelque chose, je vous aide? Non. Non. NON. TAIS-TOI. Un doigt sur la bouche. Pas un son. Etouffée pour avoir voulu trop respirer.

    Je me fais une raison. Oui, c'est ça. Je me fais une raison. Je ne suis rien de plus que moi, ce n'est pas suffisant. Pas assez, hein?


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  • Regardez autour de vous, aidez ce qui vous entourent. Pensez à ceux qui sont réellement malheureux.

     

    Répulsion


    Elle pleure parce qu'elle ne peut pas aller à une soirée. Sa voisine pleure parce qu'elle apprend qu'elle a été adoptée.

    Il brise tout autour de lui, il dit qu'il n'en a pas assez. Ses 5000 euros par mois d'argent de poche ne lui suffisent pas. Loin de chez lui, des enfants meurent car ils n'ont pas de quoi manger.

    Elle se croit malheureuse parce qu'elle vient de se faire larguer. Une autre est dépressive car elle n'a pas le courage de manger.

    Il dit qu'il est foutu car sa voiture a été éraflée. Elle est foutue car elle vient d'apprendre qu'elle ne vivra pas plus d'une dizaine d'années.

    Elle dit qu'elle est ignorée parce que ses parents ne veulent pas lui acheter une énième robe de soirée. Il est ignoré parce qu'on le laisse dormir sur les quais.

    Il souffre parce qu'il n'a pas de console. Eux, ils souffrent parce qu'on les harcèle chaque jour.

    Ils disent que leurs parents sont égoïstes. Des parents, eux ils n'en connaitront jamais.

    Elle en a trop et en veux toujours plus. Il n'en a pas assez et en accepte toujours moins.

    Vous ne voyez pas ce qui est sus vos yeux. Vous ne pouvez pas voir. Pourtant, eux ils voient tout. Ils voient tout et pourtant devant eux, rien. Rien du tout. Et ils valent mieux que vous.


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  • Voilà le début d'une histoire que je viens de commencer. Dites-moi ce que vous en pensez! Vous pouvez aussi la lire sur le forum Lecture Academy. 
      
    Prologue: 

    Mon destructeur (titre provisoire)


      
    Petit coeur blessé. Petit coeur damné. Jamais tu ne m'avais servi auparavant. Je ne te sentais pas, toi, petite chose battant au fond de ma poitrine. Je ne pensais pas à ton existence. Je ne me doutais pas que tu pourrais autant me faire souffrir. Mais ce n'est pas ta faute, va, petit coeur brisé. Tu n'es pas la cause de mes problèmes. Je suis le seul problème, ici. Le seul. 
      
    Petit coeur, je pensais être heureuse quand je l'ai vu arriver. Il était tout. Tout ce que j'ai toujours voulu aimer et chérir, tout ce dont je rêvais, tout ce que je ne pouvais pas obtenir. Je l'aimais, je pense. Je m'en suis rendue compte quand, en le regardant, en sentant ses yeux se poser sur moi et s'y attarder, je t'ai senti battre. Tu vivais, petit coeur. Tu vivais pour ce garçon. Et quand il est apparu, tu t'es réveillé. Je te pensais mort, tu sais... Je l'aurais préféré. 
      
    Petit coeur, il était beau ce garçon. Beau, mais pas seulement. En me voyant, il ouvrait de grands yeux, ses grands yeux verts; puis il plongeait son regard dans le mien. Il me voyait, il me voyait vraiment. Personne ne l'avait fait, auparavant. Il passait outre mon apparence, que je trouvais déplorable, il regardait au-delà de ça: il lisait au fond de moi. Mais son expression était impénétrable, je n'aurais jamais pu dire si il avait l'air heureux ou triste. Il me vint à l'esprit, cette métaphore ridicule: j'étais son radeau en pleine mer, il s'accrochait à moi sans réfléchir comme si c'était naturel, nécessaire. Mais tu sais, petite chose, je ne suis pas nécessaire. Je ne le serais sans doute jamais. 
      
    Oh, petit coeur, tu me fais si mal... Si tu savais. Mais peut-être souffres-tu aussi. Nous sommes quittes en ce cas. Nous mourrons ensemble, de façon indigne et ridicule, pour abréger nos souffrances. Oui, nous disparaîtrons au même instant, petit coeur. Et ce moment approche. Maintenant, petit coeur. Maintenant... 
     
    Chapitre un: 
      
    Le soleil perça par la fenêtre. Je me rendis brusquement compte que le jour était là, et qu'il ne m'attendrait pas pour battre son plein. Je me hissais donc de mon lit, mon dos encore douloureux à cause des longs exercices de yoga que ma mère m'avait imposés quelques heures plus tôt, hier. Je n'aimais pas le matin. C'était pour moi, une courte période floue, où l'on sentait sa peau distendue sous ses yeux, où l'on se dépêchait, où l'on avait une incroyable sensation de froid à l'extérieur et de chaleur à l'intérieur. Non, je n'aimais pas ça. 
      
    Je me forçais néanmoins à accomplir toutes les tâches que je me devais de réaliser le matin, avant de partir. Me doucher, me brosser les dents, me sécher, m'habiller... Tout un rituel que j'effectuais à la manière d'une machine. Mes gestes se suivaient, j'allais droit au but. Plus vite je le faisais, moins je pensais. Ces temps-ci, je me sentais... mal. Je ne riais plus, je ne souriais plus. De sorte que la plupart de mes amis avaient laissé tomber l'affaire. Que faire avec un automate? Une fille qui ne réagissait plus quand on lui parlait? 
    Je descendis prendre mon petit déjeuner. Personne ne m'attendait. Maman était au boulot. Papa était sûrement... dans un endroit qu'il ne pourrait plus jamais quitter. Il était mort.  
    La cuisine était vaste. La maison était vaste. Mais il n'y avait que moi, perdue dans cette immensité, cherchant ma place. Je me disais que, peut-être, je n'avais de place nulle part. M'arrachant à mes pensées douloureuses, je montais sur un petit tabouret de bois noir pour attraper la boîte de céréales tout en haut de l'armoire. Une larme roula sur ma joue. Je ne devais pas craquer. 
    Un bol. Une cuillère. Et hop, je mangeais. Je mangeais parce que je me devais de manger, pas par envie ni par gourmandise. Tel un robot, je faisais ce que j'avais à faire. 
    Tic, tac, tic tac. 
    Foutue horloge. 
    Je sortis de chez moi, laissant les couverts à leur place. Ivy passerait nettoyer ce soir, de toute façon.  
    Quelques secondes plus tard, je retournais chez moi, venant de me rendre compte que j'avais oublié mon sac. 
    Je retins mes larmes tout le long du chemin. Je m'efforçais de me concentrer sur quelque chose qui ne risquait pas de me faire craquer. Je comptais donc mes pas, le regard fixé droit devant moi. Mais dès que j'en comptai 17, je manquai de m'effondrer. 17 mois qu'il n'était plus là. 17 mois que je rêvais de son retour à la maison. 17 moi que je pleurais. J'attendais le moment où mes réserves lacrymales seraient taries. Mais apparemment, j'étais faite pour pleurer. 
      
    J'approchais du lycée. Allez, Nim, ressaisis-toi. Avance. Respire.  
    Le lycée était minuscule. En effet, nous vivions dans une petite bourgade, où il faisait souvent beau, mais où il y avait relativement peu d'habitants. Un seul établissement scolaire de chaque niveau suffisait à maintenir un taux d'alphabétisation convenable à Fegan. Oui, c'est ainsi que se nomme cette minuscule ville.  
    Je disais donc que je m'approchais du bahut. J'aperçus quelques filles de ma classe. Elles avaient pitié de moi, ça se voyait à leur façon de toiser mes joues striées de larmes et mes yeux boursouflés. Je les saluai néanmoins. Elles m'ignorèrent remarquablement. Pas grave. Ce n'est pas comme si c'était important. 
    Je passais la minuscule porte du minuscule lycée de la minuscule ville. La cour m'était familière. J'aimais cet endroit, encore paisible avant que trop de gens n'arrivent. Je connaissais chaque recoin de cette cour, mais j'avais une préférence pour un certain coin, où je pouvais lire à l'abri appuyée contre le mur frais. Je passais des heures plongée dans un bon bouquin assise par terre. On ne me voyait pas, on ne me prêtait pas attention. Mais moi, je voyais tout et j'épiais les passants. 
      
    C'était ma dernière année au lycée de Fegan. J'étais en terminale, et dans quelques mois, je serais une étudiante, une grande fille. Plus seule que jamais. Ne pas pleurer, ne pas pleurer. Je me répétais cette phrase pour moi-même. Je m'étais suffisamment ridiculisée pour aujourd'hui. 

    Mon destructeur (titre provisoire)


      
    Le bruit de la cloche m'ôta de ma torpeur. J'étais en retard. Encore. Pas encore un renvoi, par pitié. J'avais besoin de finir mon année pour m'en aller. Une véritable solitude restait mieux qu'une bande d'hypocrites se faisant passer pour mes amis. J'étais et je resterais sûrement une marginale. 
     
    Je rassemblai toutes mes forces pour avancer. Les retardataires derrière moi me toisaient. Ils se demandaient certainement pourquoi j'avais cette allure de zombie, et surtout pourquoi je ne me dépêchais même pas. Mon esprit fonctionnait lentement ces derniers temps. Je ne pouvais pas me dépêcher; j'étais comme entourée d'une sorte de brume qui me coupait du monde. De moi-même, aussi. 
     
    Poussant la porte de mon cours de littérature, je me confondis en excuses. Mme Linet, la professeure, arborait un petit sourire moqueur. 
    -Je me demandais où vous étiez passée, mademoiselle, ironisa-t-elle. Nous ne pouvons nous passer de votre honorable présence. 
    Mes joues s'empourprèrent. Je ne pouvais même pas lui promettre que ça ne se reproduirait plus. Je n'aimais pas mentir. 
    -Je ferais de mon mieux pour arriver à l'heure la prochaine fois.  
    -Votre mieux, ricana-t-elle. Votre mieux est bien inférieur à la moyenne, apparemment. Nous devrons cependant nous en contenter pour cette fois. Assis. 
    Je m'exécutai. Jamais je n'avais ressenti à ce point l'envie de tuer quelqu'un. Non que j'envisageai de passer à l'acte, mais penser aux mille et unes façon de lui ôter la vie me faisait passer le temps, et dissolvait cette boule, au fond de ma gorge. Les yeux me piquaient. 
     
    Je passai, non sans trébucher, à travers la classe. Les élèves baissaient les yeux. J'aurai préféré qu'ils se moquent de moi.  
    Camélia était seule. Je lui lançai un bref regard; ses yeux bleus me reluquèrent avec une infinie compassion. Bon Dieu, qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça? 
    -Assied-toi, Nim, dit-elle, un gentil sourire aux lèvres. 
    Un borborygme inintelligible s'échappa de mes lèvres. Mais quelle idiote je faisais! 
     
    Mme Linet parla pendant toute l'heure. Bien entendu c'était son rôle. Mais pas une fois elle ne donna la parole à un élève, pas une fois elle ne s'interrompit. Elle parlait, récitait un cours qu'elle avait sûrement appris mot par mot, sans passion. Je n'écoutai même pas, me contentant de recopier les notes de Camélia. Celle-ci paraissait légèrement distraite. Ses yeux étaient fixés sur un garçon, au premier rang. Je ne me souvins pas lui avoir déjà adressé la parole. 
     
    Vu de dos, il semblait plutôt bien bâti. Ses cheveux étaient châtains et épais, ni trop courts ni trop longs. J'aurais aimé passer ma main dedans pour vérifier s'ils étaient aussi doux qu'ils le semblaient. Ses vêtements étaient simples, mais ils lui seyaient parfaitement. De belle coupe, ils revendiquaient des origines griffées.  
    J'aimais regarder les gens. Ils me semblaient tous identiques et différents, complémentaires. Je m'imaginais souvent l'histoire d'une personne en me basant sur ses expressions, ses vêtements ou même sa carrure. Généralement, je n'étais jamais bien loin de la réalité. Je prenais ceci comme une qualité. Ma seule et unique qualité. 
     
    Le cours se termina, le garçon se leva et Camélia le suivit sans un mot.


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  • Rire à gorge déployée. Aimer. Regarder le ciel. Danser. Tomber. Se relever. Voler. Hurler. Pleurer. Croire. Prier. Mentir. S'ennuyer. Se tromper. Apprendre. Vouloir oublier. Tout foutre en l'air. Pleurer encore. Etre brisée. Accepter. Détester le monde. Se détester. Pardonner au monde. Se pardonner. Ecrire. Respirer. Avancer. S'enfoncer. Se croire perdue. Exister.

     


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  • Toi qui lis ceci, tu penses quoi de ta vie? Heureux, malheureux, indécis, on est tous dans le même bateau, un bateau que l'on ne dirige pas, que l'on ne dirige plus. Une voie que l'on ne choisit pas, que l'on subit peut-être, qui nous convient ou nous laisse pantois, on n'a pas le choix.

    Ta vie

    Tu crois qu'elle a choisi de pas s'aimer, qu'il a choisi de souffrir en silence, qu'on a choisi de rêver d'être quelqu'un d'autre? N'importe qui? Toi qui te crois heureux, tu as de la chance, va. Pas de problème à l'horizon, ou des problèmes gérables, on se croit maître de son destin. Mais au bout de tout ça, on finira tous dans un cercueil, pas un pour rattraper l'autre.

    Alors dis-moi, toi, pourquoi tu vaudrais mieux que moi. Si je mérite d'être détruite, brisée, châtiée, toi aussi. Si je mérite d'être acclamée, toi aussi.

    Bordel, on est tous des être humains, on est sensés être égaux! On est tous dignes d'être aimés, et aucun ne mérite d'être abandonné, laissé de côté. J'aimerais pouvoir affirmer que je compte, mais je suis probablement l'exception qui confirme la règle.

    J'en ai marre de toi. J'en ai marre de lui, d'elle. J'en ai marre de nous. Tous des imbéciles qui nous croyons intelligents et généreux, des égoïstes de première. Et ce texte ne changera rien à ta vie.


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  • Ombre

    Mélancolie éphémère ou constante, je tente de remonter vers la lumière. Happée trop tôt par la pénombre, j'ai peur de trouver le bonheur. Plus une larme ni un sourire, plus de sentiments ou d'instinct; en mon âme rien ne subsiste, mis à part un dernier rayon d'espoir. Le voyez-vous? 
    Quand après avoir perdu tout ce que je croyais faire partie de moi, quand je ne sais pas, je ne sais plus qui je suis, qui je dois être. Quand les mots ne suffisent plus, quand je suis désespérément seule dans le noir, dans les méandres glacés de la peur et du mensonge. Que puis-je faire? 
    Sombrer encore plus profondément. M'enfoncer dans le vide, dans le sang; plus bas que l'enfer. Je tombe et n'ai plus rien à quoi me raccrocher, mis à part cette lueur dorée. Mais mes yeux habitués à la noirceur du monde dans lequel je suis enfermée ne peuvent la regarder. Peur de vivre, peur de mourir. Je suis une éternelle contradiction. Cette lueur parviendra-t-elle à me sauver? 
    Attendant la fin ou le début de tout, je n'ose plus espérer. Bonheur, m'entendras-tu? Répondras-tu à mon appel enflammé? Je n'y crois pas, je n'y crois plus.


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  • C'est con la vie, hein? C'est fragile, c'est complexe, c'est difficile. Un rien peut en modifier le cours, un rien qui fait tout, qui t'anéantis. 

    Un rien, un regard, un sourire, et tout bascule. Une insulte, une remarque et elle disparaît. Pouf. Comme ça. 

    Je ne comprends pas. Je ne comprendrais jamais, je crois. J'ai pas la force de chercher des explications ou de me battre contre je ne sais quoi. Je ne suis qu'une humaine, et faible, et inutile. Et je suis toute petite dans ce monde, parfois je n'y ai pas ma place. 

    Toute différente et toute pareille. Différente de quoi? Semblable à quoi? Bonne ou mauvaise? Je ne sais pas. Je vous l'ai dit, je ne me pose plus de questions inutiles. 

    Je sais que j'ai mal, parfois; que je souffre, souvent. Je sais que je ne suis pas à plaindre, qu'il y a pire que moi. Je sais que beaucoup de gens ne tiendraient pas dix minutes dans ma tête. 

    C'est brouillon, c'est précis. C'est ce que je pense, ce en quoi je crois, ce que j'espère et ce dont j'ai peur. C'est la vérité et c'est un mensonge. C'est ça la vie. Une illusion ou une désillusion dès le début? C'est un verre à moitié vide, un verre à moitié plein? Est-ce que le verre ne se remplira jamais, pour certains? Est-ce qu'il est plein d'emblée, pour d'autres? 

    L'égalité des chances, c'est un attrape-nigauds? La vie toute entière en est elle un? 

    Je ne sais pas, je ne peux pas y répondre. Je sais ce que je pense, ce que vous pensez peut-être, je ne sais rien de plus. Du moins, rien du tout. Et c'est peut-être stupide, c'est peut-être con, c'est peut-être tout ce que vous voulez, mais c'est tout. 

    Je ne suis pas heureuse, pas totalement malheureuse. Je vis parce que je dois vivre, point. Ce n'est pas un choix. Ce n'est pas un cadeau ni un fardeau, c'est juste comme ça. Point. Tu te tais et tu écoutes. 

    Baisse les yeux, rase les murs. C'est moi ça? Est-ce que j'ai envie d'être comme ça? Est-ce que je mérite d'être comme ça? Sûrement, oui, puisque c'est le cas. 

    Invisible

    Je suis une folle dans un monde de fous, une folle de plus, une folle de moins, qu'est-ce que ça change? Rien, rien du tout. Mais si quelque chose ne change rien, est-il réduit à néant pour autant? Si je ne change rien au monde, cela veut-il dire que je n'existe pas? Peut-être bien, après tout... 

    Mais je suis là! Je suis là et je vis, mon coeur bat dans ma poitrine, quand ça lui chante. J'existe parce que j'ai mal et j'ai mal parce que j'existe. Je peux être heureuse parce que je vis et je vis parce que je peux être heureuse. Et j'ai peur, aussi. 

    Parfois, blottie dans mon lit, je me sens plus petite que jamais. J'imagine le monde sans moi et puis, il ne change pas tellement. Mais moi, je change puisque je n'existe plus. Et je ne veux pas changer, pas entièrement. Je cherche juste cette plénitude, cette fin. Je cherche ce qui est parfait mais je ne le trouverai jamais. Si ma quête est inutile, sans but, ma vie l'est-elle aussi? Non, car j'en trouverais d'autres. Oui, un autre, ou deux, ou trois, ou mille. J'ai envie donc je suis vivante. Je vis donc je peux vivre.  

    La fatalité n'est que celle que je m'impose. Je n'ai pas envie de finir malheureuse, je n'ai pas envie de finir. Je veux, avant que la noirceur ne m'emporte, ressentir ce bonheur d'avoir accompli quelque chose qui me rendrait si heureuse, si fière. Sentir la chaleur d'un sourire vrai sur mon visage. Et voilà, je l'aurais battue, cette conne de vie.


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  • Différente

    Je ne suis pas comme les autres. Les autres de mon âge. Je pense plus que je n'agis, je ne vais pas vers les autres, ceux qui me font peur, parfois. Un livre en main, un stylo et un carnet dans l'autre, c'est là que je me sens forte. J'imagine et j'écris, toute banale, toute étrange. Je suis une étrangère de la vie, je ne sais jamais comment réagir, où me trouver, quoi répondre. Juste quoi penser. Jamais comment l'exprimer, à part sur le papier.

    Ma génération est sociable, ma génération ne se sent jamais seule, ma génération est uniforme. Et puis il y a moi, une fille, une simple fille qui essaye juste d'exister, qui ne sait pas comment s'y prendre, en réalité. Elle écrit, elle pleure. Entourée de milliers de personnes, elle se sentira toujours seule car personne ne la comprend: elle est incompréhensible. Elle aimerait à croire qu'elle est spéciale, qu'elle a du talent. Mais pourquoi y croire quand on vous a fait comprendre que vous n'en valiez pas la peine? Comment oser, comment vivre, comment respirer. Elle oublie tout au fur et à mesure que ses doigts tapotent sur le clavier, elle se perd dans les mots, elle se sent presque bien. Mensonge, calomnie, elle n'est jamais heureuse.

    Elle essaye simplement de se comprendre. Heureuse et malheureuse à la fois, elle n'en est pas moins inutile. Se débattre avec la vie ce n'est pas lui apporter quelque chose, rien de concret, rien du tout. 

    Elle veut vivre, elle veut oublier. Elle veut savourer l'instant, elle veut trouver cet instant à savourer.

    Peu importe où elle est, elle cherche ces personnes, ces personnes qui lui feront tout oublier. Des gens avec qui chaque instant sera précieux, plus précieux que tout. Un moment mémorable, un moment qui sera une histoire à écrire, une histoire heureuse, pour plus tard. Vivre, juste un instant, une seconde, juste vivre. 

    Sentir son coeur battre dans sa poitrine, ses lèvres s'étirer en un vrai sourire, ses cheveux voler au vent, sa tête haute.

    "And I swear, in that moment, we were infinite"

    Cette phrase la fait rêver...

     

     


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  •  

    Celle qui éleva ses meurtriers

     

    Mère du sol et de nos océans 
    Aussi discrète que le souffle de son printemps 
    Dite souvent invincible 
    Elle se meurt au fil du temps. 
     
    Pleurer sa douceur perdue 
    Hurler sa mort si vide 
    Actes si simplement ardus 
    Une fois sa face livide. 
     
    Respirant son air 
    Pillant sa vie-même 
    Nous monstres sanguinaires 
    Bouffons celle qui nous aime. 
     
    Et elle innocente 
    Ne sait s'il faut agir ou pleurer ou rire 
    Et nous dévalant cette pente 
    Conduisons la pureté vers son dernier soupir. 
     
    Parler est bien aisé 
    Autant que tenter ou espérer 
    Pleurer ou capituler 
    Ou tout bonnement assassiner? 
     
    Sa perfection la perdra 
    Sa progéniture la brûlera 
    La Terre qui nous nourrissait en son sein 
    Nous la piétinerons, cracherons et enfin 
     
    Pour affirmer être ses bons enfants 
    Lui fermerons les yeux en pleurant un peu 
    Laverons nos méfaits au détergent 
    Et scellerons sa bière pas même honteux. 
     
    Voici l'histoire des rejetons hypocrites 
    Qui prirent d'abord le bras, puis le coeur et les poumons 
    A leur génitrice désormais dans la crypte 
    Aussi aisément qu'ils lui auraient volé un bonbon. 
     
    Rejetons la faute encore et encore 
    Il est plus simple de se cacher derrière un mur de pierres 
    Un courageux ou un imbécile en or 
    Qui se dressera pour dire "Oui j'ai tué ma mère la Terre".


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  • Un instant peut bouleverser une vie. Une connerie comme ça, et tout est fini, rien ne sera plus jamais comme avant. L'espoir se dissipe et disparaît, l'amour s'éteint, le coeur se refroidit. Et entre deux personnes, plus rien n'existe. La volonté de fuir est telle que plus rien ne les retient, pas même les personnes qu'ils aiment le plus au monde.

    Si simple

    Détester l'autre est plus simple que l'aimer. S'en débarasser demande si peu d'effort. Ouvrir une porte, la claquer. Sortir en hurlant. Pleurant, peut-être. 

    Et nous, à l'intérieur, nous enfermés. Nous qui n'avons d'autre choix que de subir, subir tout ce qui ne va pas, ce qui ne va plus ou n'est jamais allé comme on l'aurait voulu. 

    Tout arrive si simplement. Un petit coup par derrière quand on s'y attend le moins.

    Rien n'est comme avant, et tout est toujours pareil. La vie est une garce. 


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