• Rire à gorge déployée. Aimer. Regarder le ciel. Danser. Tomber. Se relever. Voler. Hurler. Pleurer. Croire. Prier. Mentir. S'ennuyer. Se tromper. Apprendre. Vouloir oublier. Tout foutre en l'air. Pleurer encore. Etre brisée. Accepter. Détester le monde. Se détester. Pardonner au monde. Se pardonner. Ecrire. Respirer. Avancer. S'enfoncer. Se croire perdue. Exister.

     


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  • Voici les présentations des deux p'tites madames qui vivent chez moi. L'une est très câline, l'autre plus prudente. L'une est vive, l'autre dormeuse. L'une est un chinchilla, l'autre une lapine. ^^

    Domino:

    Domino, jeune lapine de 4 ans et demi, est en pleine santé. Chaque jour, je me rends compte de la chance que j'ai de l'avoir à mes côtés. Aussi sensible qu'un chat, elle me réconforte quand je ne vais pas bien, elle fait des bêtises pour me soutirer un sourire. (:

    Dans la force de l'âge, elle peut se montrer un tantiner revêche, lorsque je lui refuse une énième rondelle de carotte mais elle est par bien d'autres aspects, adorable. :3

    Pouka:

    Pouka est une femelle d'à peine un an, très câline et gourmande. Elle ne lâche pas son doudou (sur la photo, le machin bleu qui nous fixe avec étonnement xD ). Eternel bébé dans l'âme, elle a ses techniques pour nous soutirer des granulés en rab' ! Mais quand elle cède sous le poids de la fatigue, à force d'avoir sauté partout toute la journée, elle se montre adorable et câline. Rien de plus mignon que quand elle me saute dans les bras, et s'y blottit tendrement. (:


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  • Voilà le début d'une histoire que je viens de commencer. Dites-moi ce que vous en pensez! Vous pouvez aussi la lire sur le forum Lecture Academy. 
      
    Prologue: 

    Mon destructeur (titre provisoire)


      
    Petit coeur blessé. Petit coeur damné. Jamais tu ne m'avais servi auparavant. Je ne te sentais pas, toi, petite chose battant au fond de ma poitrine. Je ne pensais pas à ton existence. Je ne me doutais pas que tu pourrais autant me faire souffrir. Mais ce n'est pas ta faute, va, petit coeur brisé. Tu n'es pas la cause de mes problèmes. Je suis le seul problème, ici. Le seul. 
      
    Petit coeur, je pensais être heureuse quand je l'ai vu arriver. Il était tout. Tout ce que j'ai toujours voulu aimer et chérir, tout ce dont je rêvais, tout ce que je ne pouvais pas obtenir. Je l'aimais, je pense. Je m'en suis rendue compte quand, en le regardant, en sentant ses yeux se poser sur moi et s'y attarder, je t'ai senti battre. Tu vivais, petit coeur. Tu vivais pour ce garçon. Et quand il est apparu, tu t'es réveillé. Je te pensais mort, tu sais... Je l'aurais préféré. 
      
    Petit coeur, il était beau ce garçon. Beau, mais pas seulement. En me voyant, il ouvrait de grands yeux, ses grands yeux verts; puis il plongeait son regard dans le mien. Il me voyait, il me voyait vraiment. Personne ne l'avait fait, auparavant. Il passait outre mon apparence, que je trouvais déplorable, il regardait au-delà de ça: il lisait au fond de moi. Mais son expression était impénétrable, je n'aurais jamais pu dire si il avait l'air heureux ou triste. Il me vint à l'esprit, cette métaphore ridicule: j'étais son radeau en pleine mer, il s'accrochait à moi sans réfléchir comme si c'était naturel, nécessaire. Mais tu sais, petite chose, je ne suis pas nécessaire. Je ne le serais sans doute jamais. 
      
    Oh, petit coeur, tu me fais si mal... Si tu savais. Mais peut-être souffres-tu aussi. Nous sommes quittes en ce cas. Nous mourrons ensemble, de façon indigne et ridicule, pour abréger nos souffrances. Oui, nous disparaîtrons au même instant, petit coeur. Et ce moment approche. Maintenant, petit coeur. Maintenant... 
     
    Chapitre un: 
      
    Le soleil perça par la fenêtre. Je me rendis brusquement compte que le jour était là, et qu'il ne m'attendrait pas pour battre son plein. Je me hissais donc de mon lit, mon dos encore douloureux à cause des longs exercices de yoga que ma mère m'avait imposés quelques heures plus tôt, hier. Je n'aimais pas le matin. C'était pour moi, une courte période floue, où l'on sentait sa peau distendue sous ses yeux, où l'on se dépêchait, où l'on avait une incroyable sensation de froid à l'extérieur et de chaleur à l'intérieur. Non, je n'aimais pas ça. 
      
    Je me forçais néanmoins à accomplir toutes les tâches que je me devais de réaliser le matin, avant de partir. Me doucher, me brosser les dents, me sécher, m'habiller... Tout un rituel que j'effectuais à la manière d'une machine. Mes gestes se suivaient, j'allais droit au but. Plus vite je le faisais, moins je pensais. Ces temps-ci, je me sentais... mal. Je ne riais plus, je ne souriais plus. De sorte que la plupart de mes amis avaient laissé tomber l'affaire. Que faire avec un automate? Une fille qui ne réagissait plus quand on lui parlait? 
    Je descendis prendre mon petit déjeuner. Personne ne m'attendait. Maman était au boulot. Papa était sûrement... dans un endroit qu'il ne pourrait plus jamais quitter. Il était mort.  
    La cuisine était vaste. La maison était vaste. Mais il n'y avait que moi, perdue dans cette immensité, cherchant ma place. Je me disais que, peut-être, je n'avais de place nulle part. M'arrachant à mes pensées douloureuses, je montais sur un petit tabouret de bois noir pour attraper la boîte de céréales tout en haut de l'armoire. Une larme roula sur ma joue. Je ne devais pas craquer. 
    Un bol. Une cuillère. Et hop, je mangeais. Je mangeais parce que je me devais de manger, pas par envie ni par gourmandise. Tel un robot, je faisais ce que j'avais à faire. 
    Tic, tac, tic tac. 
    Foutue horloge. 
    Je sortis de chez moi, laissant les couverts à leur place. Ivy passerait nettoyer ce soir, de toute façon.  
    Quelques secondes plus tard, je retournais chez moi, venant de me rendre compte que j'avais oublié mon sac. 
    Je retins mes larmes tout le long du chemin. Je m'efforçais de me concentrer sur quelque chose qui ne risquait pas de me faire craquer. Je comptais donc mes pas, le regard fixé droit devant moi. Mais dès que j'en comptai 17, je manquai de m'effondrer. 17 mois qu'il n'était plus là. 17 mois que je rêvais de son retour à la maison. 17 moi que je pleurais. J'attendais le moment où mes réserves lacrymales seraient taries. Mais apparemment, j'étais faite pour pleurer. 
      
    J'approchais du lycée. Allez, Nim, ressaisis-toi. Avance. Respire.  
    Le lycée était minuscule. En effet, nous vivions dans une petite bourgade, où il faisait souvent beau, mais où il y avait relativement peu d'habitants. Un seul établissement scolaire de chaque niveau suffisait à maintenir un taux d'alphabétisation convenable à Fegan. Oui, c'est ainsi que se nomme cette minuscule ville.  
    Je disais donc que je m'approchais du bahut. J'aperçus quelques filles de ma classe. Elles avaient pitié de moi, ça se voyait à leur façon de toiser mes joues striées de larmes et mes yeux boursouflés. Je les saluai néanmoins. Elles m'ignorèrent remarquablement. Pas grave. Ce n'est pas comme si c'était important. 
    Je passais la minuscule porte du minuscule lycée de la minuscule ville. La cour m'était familière. J'aimais cet endroit, encore paisible avant que trop de gens n'arrivent. Je connaissais chaque recoin de cette cour, mais j'avais une préférence pour un certain coin, où je pouvais lire à l'abri appuyée contre le mur frais. Je passais des heures plongée dans un bon bouquin assise par terre. On ne me voyait pas, on ne me prêtait pas attention. Mais moi, je voyais tout et j'épiais les passants. 
      
    C'était ma dernière année au lycée de Fegan. J'étais en terminale, et dans quelques mois, je serais une étudiante, une grande fille. Plus seule que jamais. Ne pas pleurer, ne pas pleurer. Je me répétais cette phrase pour moi-même. Je m'étais suffisamment ridiculisée pour aujourd'hui. 

    Mon destructeur (titre provisoire)


      
    Le bruit de la cloche m'ôta de ma torpeur. J'étais en retard. Encore. Pas encore un renvoi, par pitié. J'avais besoin de finir mon année pour m'en aller. Une véritable solitude restait mieux qu'une bande d'hypocrites se faisant passer pour mes amis. J'étais et je resterais sûrement une marginale. 
     
    Je rassemblai toutes mes forces pour avancer. Les retardataires derrière moi me toisaient. Ils se demandaient certainement pourquoi j'avais cette allure de zombie, et surtout pourquoi je ne me dépêchais même pas. Mon esprit fonctionnait lentement ces derniers temps. Je ne pouvais pas me dépêcher; j'étais comme entourée d'une sorte de brume qui me coupait du monde. De moi-même, aussi. 
     
    Poussant la porte de mon cours de littérature, je me confondis en excuses. Mme Linet, la professeure, arborait un petit sourire moqueur. 
    -Je me demandais où vous étiez passée, mademoiselle, ironisa-t-elle. Nous ne pouvons nous passer de votre honorable présence. 
    Mes joues s'empourprèrent. Je ne pouvais même pas lui promettre que ça ne se reproduirait plus. Je n'aimais pas mentir. 
    -Je ferais de mon mieux pour arriver à l'heure la prochaine fois.  
    -Votre mieux, ricana-t-elle. Votre mieux est bien inférieur à la moyenne, apparemment. Nous devrons cependant nous en contenter pour cette fois. Assis. 
    Je m'exécutai. Jamais je n'avais ressenti à ce point l'envie de tuer quelqu'un. Non que j'envisageai de passer à l'acte, mais penser aux mille et unes façon de lui ôter la vie me faisait passer le temps, et dissolvait cette boule, au fond de ma gorge. Les yeux me piquaient. 
     
    Je passai, non sans trébucher, à travers la classe. Les élèves baissaient les yeux. J'aurai préféré qu'ils se moquent de moi.  
    Camélia était seule. Je lui lançai un bref regard; ses yeux bleus me reluquèrent avec une infinie compassion. Bon Dieu, qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça? 
    -Assied-toi, Nim, dit-elle, un gentil sourire aux lèvres. 
    Un borborygme inintelligible s'échappa de mes lèvres. Mais quelle idiote je faisais! 
     
    Mme Linet parla pendant toute l'heure. Bien entendu c'était son rôle. Mais pas une fois elle ne donna la parole à un élève, pas une fois elle ne s'interrompit. Elle parlait, récitait un cours qu'elle avait sûrement appris mot par mot, sans passion. Je n'écoutai même pas, me contentant de recopier les notes de Camélia. Celle-ci paraissait légèrement distraite. Ses yeux étaient fixés sur un garçon, au premier rang. Je ne me souvins pas lui avoir déjà adressé la parole. 
     
    Vu de dos, il semblait plutôt bien bâti. Ses cheveux étaient châtains et épais, ni trop courts ni trop longs. J'aurais aimé passer ma main dedans pour vérifier s'ils étaient aussi doux qu'ils le semblaient. Ses vêtements étaient simples, mais ils lui seyaient parfaitement. De belle coupe, ils revendiquaient des origines griffées.  
    J'aimais regarder les gens. Ils me semblaient tous identiques et différents, complémentaires. Je m'imaginais souvent l'histoire d'une personne en me basant sur ses expressions, ses vêtements ou même sa carrure. Généralement, je n'étais jamais bien loin de la réalité. Je prenais ceci comme une qualité. Ma seule et unique qualité. 
     
    Le cours se termina, le garçon se leva et Camélia le suivit sans un mot.


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  • Regardez autour de vous, aidez ce qui vous entourent. Pensez à ceux qui sont réellement malheureux.

     

    Répulsion


    Elle pleure parce qu'elle ne peut pas aller à une soirée. Sa voisine pleure parce qu'elle apprend qu'elle a été adoptée.

    Il brise tout autour de lui, il dit qu'il n'en a pas assez. Ses 5000 euros par mois d'argent de poche ne lui suffisent pas. Loin de chez lui, des enfants meurent car ils n'ont pas de quoi manger.

    Elle se croit malheureuse parce qu'elle vient de se faire larguer. Une autre est dépressive car elle n'a pas le courage de manger.

    Il dit qu'il est foutu car sa voiture a été éraflée. Elle est foutue car elle vient d'apprendre qu'elle ne vivra pas plus d'une dizaine d'années.

    Elle dit qu'elle est ignorée parce que ses parents ne veulent pas lui acheter une énième robe de soirée. Il est ignoré parce qu'on le laisse dormir sur les quais.

    Il souffre parce qu'il n'a pas de console. Eux, ils souffrent parce qu'on les harcèle chaque jour.

    Ils disent que leurs parents sont égoïstes. Des parents, eux ils n'en connaitront jamais.

    Elle en a trop et en veux toujours plus. Il n'en a pas assez et en accepte toujours moins.

    Vous ne voyez pas ce qui est sus vos yeux. Vous ne pouvez pas voir. Pourtant, eux ils voient tout. Ils voient tout et pourtant devant eux, rien. Rien du tout. Et ils valent mieux que vous.


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  • Prouvez-moi, démontrez-moi par a+b que je suis là pour quelque chose, que je sers, que je suis utile. Que vous avez besoin de moi. Que je vous fais rire, pleurer, aimer, danser, voler, chanter. Je veux juste être aimée, regardée, appréciée. Pas laissée de côté.

    Allez-y, calculez! Calculez la probabilité pour que vous m'écoutiez: elle est nulle. JE suis nulle. Zéro, niet, nada. Rien que du vide et des mots. Une folle. Une dingue. Une foldingue qui vous aime et qui veut que vous me le rendiez. Une foldingue qui veut être parfaite mais ne le sera jamais.

    Prouvez-moi

    Pourquoi mes larmes sont-elles versées? A quoi riment-elles? A rien, puisque la personne qui les produit n'existe pas. A vivre sans exister, mieux vaut ne point vivre du tout.

    Mais je suis là! ICI, devant vous, ou plutôt derrière mon écran. Je suis là. Je suis là... Je suis là...? Je ne le sais même plus, je n'y crois pas moi-même. Et vous? Qu'en pensez vous? Je vous suis utile, je vous sers à quelque chose, je vous aide? Non. Non. NON. TAIS-TOI. Un doigt sur la bouche. Pas un son. Etouffée pour avoir voulu trop respirer.

    Je me fais une raison. Oui, c'est ça. Je me fais une raison. Je ne suis rien de plus que moi, ce n'est pas suffisant. Pas assez, hein?


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